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Errances interdites : la criminalite au feminin dans L’astragale d’Albertine Sarrazin

By February 17, 2022 No Comments

Errances interdites : la criminalite au feminin dans L’astragale d’Albertine Sarrazin

Resumes

Resume

Par rapport aux traditions sociales et religieuses de l’Europe, l’errance feminine via des lieux publics est concue comme etant fort contraire au genie d’la femme, qui est de son facteur bio casaniere et conservatrice. Face a Notre conception historique d’la mobilite feminine, en litterature tel en societe, nous nous proposons ici de saisir l’impact que la femme errante du genre « truande » est en mesure de avoir dans le roman francais contemporain. Nous etudierons la construction et Notre signification de l’errance dans L’astragale d’Albertine Sarrazin, en faisant appel a toutes les considerations de l’espace https://besthookupwebsites.net/fr/sites-de-rencontres-pour-adultes/, du deplacement, des relations sociales et de la causalite, ainsi, puis aux theories de l’enonciation.

Abstract

Social and religious traditions in Europe view female vagrancy or wandering in public as entirely contrary to the essence of woman who is by nature a homebody and conservative. With reference to historical conventions regarding feminine mobility, in literature as in society, this paper addresses the impact that the wandering female criminal can have in the contemporary French novel. It examines the construction and meaning of wandering in Albertine Sarrazin’s L’astragale, focusing on the role or significance of representations of space, movement, social relations and causality and then on theories of enunciation.

Corps de l’article

Vraisemblablement en raison d’une sensibilite croissante a Notre condition des jeunes femmes dans la societe, la question de l’errance au feminin est devenue 1 theme important des romans contemporains publies en France[1]. Or, le concept de l’errance recouvre non seulement la mouvance, entendue tel une errance physique, puis l’infidelite, tenue Afin de une errance morale[2], ainsi, la folie, prise tel une errance mentale[3], ou autre pensees connotant la deviation via rapport a une norme ou 1 ideal. Dans les representations historiques, notamment, de l’aventurier du genre brigand, l’infraction judiciaire s’ajoute au mouvement spatial Afin de poser une problematique d’autant plus interessante qu’elle recouvre 2 manifestations de l’errance, a savoir la mobilite et la criminalite.

Dans cette etude, nous nous proposons de considerer ce double questionnement d’une mouvance ainsi que la transgression, en faisant appel a toutes les considerations d’la causalite, du deplacement, des relations sociales, et de l’enonciation. Puisqu’il nous importe de savoir en quoi, et a quelles fins significatives, l’actrice ambulante va realiser ce qui se presente classiquement tel une activite masculine[4] : la truanderie. La question reste d’autant plus interessante qu’il n’existe aucune tradition occidentale litteraire[5] de l’errance au feminin[6], le brigandage etant avec convention « le mode de delinquance du garcon[7] » : nous cherchons donc a determiner De quelle fai§on l’heroine du roman contemporain est apte a percevoir et a communiquer ses deplacements et ses crimes.

Notre roman que nous retenons pour notre analyse, L’astragale[8] d’Albertine Sarrazin, apporte une representation sensee et frappante d’une truande errante qui se fait sujet du discours. I  la place de permettre a autrui — et notamment a un homme — de speculer via ses experiences vecues, la protagoniste nommee Anne insiste Afin de exprimer le avis relatif a ses errances. En nous attachant a l’heroine de L’astragale, nous pouvons donc examiner la mobilite et l’infraction depuis une perspective purement feminine.

Pour autant que votre roman nous montre le avis d’un personnage feminin, la perspective de l’auteure s’impose egalement. C’est que dans cette oeuvre d’apparence autobiographique[9], une fort grande affinite s’etablit entre Anne Notre protagoniste et Albertine l’ecrivaine. En verite, les experiences d’errance ainsi que transgression racontees au fil du recit font echo a celles vecues par Albertine Sarrazin entre le evasion de prison et le retour. Si ensuite Albertine te prend la plume dans une institution carcerale en France, avec l’intention d’effectuer diffuser le histoire chez 1 editeur parisien renomme, Anne en fait implicitement de meme, en relatant au « je » ses activites passees. Or, puisque ces dames delinquantes, d’apri?s la tradition, « ne sont nullement vues par la societe francaise tel des martyres, mais comme des rebelles[10] » et que « l’administration penitentiaire prefere les individus passifs, repentants, ainsi, dociles[11] », la venue a l’ecriture d’Albertine la prisonniere est jugee comme votre acte d’insubordination. Cela evoque, il n’est gui?re surprenant que J’ai parution de L’astragale en 1965 ait provoque une grande hostilite une part des medias et du public.

Face a J’ai perception sociale de la criminalite au feminin, ainsi, plus precisement du propos carceral feminin, quelques questions se posent dans l’errance feminine dans le inscription litteraire. Pourquoi la femme s’adonne-t-elle a une errance criminelle ? Quels effets de sens se degagent de ses deplacements et de ses pauses ? Quelle est la nature des relations entre la delinquante et autrui, puis quelles en paraissent les consequences pour l’heroine ? Enfin, en quoi et a quelles fins la criminelle errante prend-elle la parole ? Pour satisfaire a ces questions, passons a l’etude d’Anne Notre truande, depuis la nuit de le evasion de prison jusqu’au jour de une capture.

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