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Mes applis de rencontres auraient-elles abime une rapport a l’amour ?

By February 25, 2022 No Comments

Mes applis de rencontres auraient-elles abime une rapport a l’amour ?

Trois livres parus coup sur coup decryptent la melancolie des celibataires, entre pression sociale et zapping emotionnel.

Tinder, Meetic, Bumble, Happn, Hinge…

Depuis un an, en l’absence de bars, de salles de sport ou de clubs ou se draguer, les applications de rencontres seront devenues l’unique recours de millions de celibataires. Une position inedite qui a engendre son lot de rendez-vous etranges – en plein milieu de l’apres-midi, sur votre banc public et masques –, ou de situations delicates en raison du couvre-feu – « Dois-je vraiment aller chez ce genre que je connais seulement depuis une heure ? » – entrainant une lassitude grandissante selon la plupart des celibataires que nous avons interviewes. Un malaise temporaire qui passera un coup le deconfinement acte ? Rien n’est moins sur. Ces derniers mois, des ouvrages ecrits par de jeunes trentenaires decrivent une nouvelle forme d’ultra-moderne solitude : « Nos c?urs sauvages » (ed. Arkhe), enquete de la journaliste France Ortelli, « J’ai Nouvelle Education sentimentale » (ed. Albin Michel), autofiction signee Guillaume Devaux, via endroits problematique a diverses endroits en la matii?re du consentement ou de l’IVG notamment, ainsi,, enfin, « Dating fatigue » (ed. de L’Observatoire), passionnant recit narratif a J’ai toute premiere personne de Judith Duportail. H documents et un meme constat : la « vraie » retrouve parait 1 horizon inatteignable, comme un mystere dont on aurait perdu les cles Afin de de bon. Et cette question en toile de fond : serait-ce la fin de l’Amour ?

« A un moment, j’ai fait moi-meme tel votre burn-out emotionnel, nous explique Judith Duportail, deja remarquee pour son enquete “L’Amour sous algorithme” parue en 2019 (ed. Goutte d’Or).

Notre “dating fatigue”, c’est une telle melancolie amoureuse du XXIe siecle qu’on ressent avec les applis de rencontres. Elles ont d’abord cree chez nous une certaine euphorie : on semble s’i?tre dit naivement qu’on allait i?tre capable de approcher plein de personnes, que ca allait faciliter les vies, qu’on pourrait i?tre bon nombre moins seuls. En realite, on experimente une nouvelle version en solitude. Enchainer nos “dates” ne suffira gui?re pour entrer en connexion au milieu des autres. On reste enfile en echec en perma-nence, c’est bien pire ! » Sans compter que, en fonction de l’auteure, les applis ont egalement multiplie de maniere exponentielle les incivilites amoureuses, des situations deroutantes, « l’ensemble des petites formes de cruaute modernes comme le ghosting. On peut passer une super-soiree avec un homme, puis, en revenant chez nous, on realise que celui-ci nous a bloque concernant l’appli pour disparaitre, litteralement ». Autant de revers qui generent anxiete et souffrance. « Je n’arrive nullement a me blinder, nous confie Sophie, 34 ans. Je sais qu’on ne peut jamais plaire a tout un chacun, mais chaque fois qu’une “date” n’aboutit jamais, je me remets en question – “Pourquoi ne lui ai-je gui?re plu ?”, “Qu’ai-je fait de travers ?” –, alors meme que le mec ne me plaisait nullement. » Un stress que l’on retrouve a toutes les etapes du « jeu », d’apres i§a : « quand on reste en attente d’une sacree histoire, des applis ressemblent meilleures applications de rencontre pour mst a votre ascenseur emotionnel qui pompe bon nombre d’energie. Il faut swiper, opter pour parmi des centaines de profils standardises, repondre a l’integralite des sollicitations, trouver a chaque fois des bonnes punchlines, se commercialiser, puis l’angoisse monte avant la retrouve au point que la plupart un moment, je n’ai meme plus le desir d’y aller. Sur place, j’habite souvent en mode robot a debiter analogues repliques cliches. Bref, je me sens epuisee. » Lassitude, repetition, fatigue sont des mots qui reviennent souvent chez nos temoins, dames comme hommes. « Je dirais aussi que cela me plonge dans un profond etat de tristesse, abonde Nathalie, 41 annees. J’ai beaucoup eu quelques histoires sympas avec des garcons rencontres via Internet mais tout l’fait codifie, sinistre, cela devrait etre une source de joie devient une punition. »

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