???????Le fonds britannique Choose Love a retire ses financements a sept organisations calaisiennes. En charge des personnes exilees, diverses se retrouvent plongees dans l’incertitude, avec l’imperatif de denicher d’autres sources d’argent.
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A Calais, le debut d’annee reste place sous le signe de l’incertitude. Alors que plus de 2.000 gens exilees –dont 300 mineures non accompagnees– paraissent presentes a la frontiere franco-britannique, des associations craignent de devoir reduire la voilure. En cause: le retrait des financements du fonds britannique Choose Love, cree en 2015. Debut janvier quiver, l’organisation justifiait sa decision dans un mail envoye a Slate: «Choose Love a fait face a des defis importants depuis le commencement une pandemie. Cela a conduit a une revision de notre strategie organisationnelle et des decisions difficiles ont du etre prises.»
Au total, sept associations sont concernees: Calais Food Collective, Collective Aid, Human Rights Observers, Refugee Info Bus, Woodyard, Refugee Women’s centre, Project Play. Si l’annonce a ete rendue officielle en novembre soir –via un post Instagram publie par Choose Love–, l’organisation britannique a lache la bombe aux beneficiaires a l’ete 2021: «Nous n’avons nullement annonce publiquement la nouvelle a l’epoque Afin de nous assurer que nous pourrions continuer a collecter des fonds pour ces sept partenaires jusqu’a la toute fin de 2021», assure-t-elle.
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Plusieurs financements coupes
La plupart des associations voient le robinet se couper en janvier 2022. Seules deux, en charge de mineurs non accompagnes –ECPAT et Safe Passage–, seront epargnees par ce retrait soudain. «Choose Love nous a evoque que le conseil d’administration avait change. Mes gros donateurs ont decide de modifier les orientations de l’organisation pour se tourner par l’ecologie», rapporte Francois Guennoc, vice-president de l’Auberge des Migrants. Cette association recevait une grande partie de l’argent de Choose Love qu’elle redistribuait a toutes les autres entites presentes sur le terrain calaisien.
Pour Francois Guennoc, la justification donnee via Choose Love reste complexe a avaler, d’autant que l’organisation britannique a maintenu le aide aux refugies en Grece: «Je pense qu’ils ont recu des pressions –venant d’la part des autorites britanniques– pour arreter de fournir de l’aide a Calais. Nous n’avons aucune certitudes, mais c’est ce que l’on croit.»
Ce pilier de l’univers associatif calaisien n’est pas le seul a s’etrangler devant votre parti pris: «On ne s’y attendait moyennement, tout se passait beaucoup. En fevrier dernier, Plusieurs tensions ont commence a voir le jour, mais rien ne laissait entendre que les financements s’arreteraient», soutient Sirine Merzoug, coordinatrice au sein de Project Play, une ONG financee a 40% via Choose Love. Sur le terrain, elle anime des sessions de jeux avec les enfants exiles a Dunkerque et a Calais.
«En fevrier soir, des tensions ont commence a voir le jour, mais rien ne laissait entendre que des financements s’arreteraient.»
«On a reussi a recolter 10.000 euros pour Noel, ca va nous permettre de survivre 2 mois. C’est fort probable que nous soyons obliges de oublier notre poste de charge de plaidoyer», deplore Sirine Merzoug. Outre l’argent, l’organisation caritative britannique fournissait un soutien administratif: «Leurs coordinateurs nous guidaient et nous aiguillaient via des themes lies a J’ai protection de l’enfance.»
Face a ce depart inattendu, les sept associations –dans lesquelles etaient injectes plus de 700.000 euros annuels en provenance du fonds britannique– ont lance un appel au don a travers Calais Appeal, Dans l’optique de recolter de l’argent Afin de aider les personnes migrantes. Grace a cette plateforme, 43.000 euros ont ete recoltes. Encore loin de l’objectif fixe a 120.000 euros d’ici le mois de mars 2022.
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Maintenir une aide humanitaire
Quelques projets associatifs se retrouvent au rouge, a l’instar de Human Rights Observers (HRO). La tresorerie de votre organe d’observation ainsi que recolte de donnees dependait a 70% de Choose Love –soit 59.000 euros par an. L’initiative fut entierement reprise avec l’Auberge des Migrants, dont le defi va etre de maintenir le activite.
«Choose Love soutenait financierement la place de juriste. Il s’agit d’un projet important puisqu’il nous permettra de mener des contentieux, grace auxquels on pouvait passer devant un juge en particulier Afin de denoncer l’illegalite des procedures d’expulsion quotidiennes», detaille Nancya, benevole a HRO. Pour l’instant, des fonds annexes peuvent permettre de financer ce poste jusqu’au mois de septembre, mais «la perennite du projet reste grandement en peril», se desole la petit femme Dans ces conditions, impossible concernant des associations de se projeter dans le futur. «Pour optimiser notre organisation, on souhaitait aussi creer de nouveaux postes. Ca parait desormais compromis», reprend la volontaire.
«Les exiles ont besoin d’informations pour savoir De quelle fai§on demander de l’aide. Ici, ils font de nombreux violences policieres.»
Heberge dans l’entrepot de l’Auberge des Migrants, le Calais Food Collective (CFC) vais garder quant a lui le regard rives i propos des stocks. Les fonds que Choose Love lui attribuait ont ete coupes l’ete dernier, l’association doit dorenavant combler une perte de 60.000 euros annuels. Sur place, la poignee de benevoles donne des ingredients pour permettre aux gens de cuisiner. Ils fournissent aussi des poeles et des casseroles. «Notre politique, c’est que chacun devrait etre capable de cuisiner pour soi», indique Louis Woodhead, un benevole.
Ca est d’autant plus alarmante quand on considere le nombre croissant d’arretes prefectoraux qui rendent illegales les distributions alimentaires a Calais par des associations non mandatees par l’Etat. «Immediatement apres la fin du financement de Choose Love, nous avons ete obliges de reduire notre presence dans certains lieux de vie. En aout, nous avons distribue 10.100 repas contre plus de 16.000 le mois precedent», explique le benevole originaire du Royaume-Uni.
