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DISCRIMINATION De plus en plus de voix s’elevent contre des remarques ou des criteres racistes sur les applications de rencontres Sur les forums.

By March 22, 2022 No Comments

DISCRIMINATION De plus en plus de voix s’elevent contre des remarques ou des criteres racistes sur les applications de rencontres Sur les forums.

Sans que les choses n’avancent bon nombre.

« Je ne veux jamais d’une Asiatique, desole », repond-on souvent a Lucie, jeune copine d’origine vietnamienne, sur Tinder. Une attitude qu’on pourrait aisement qualifier de raciste dans la vraie vie, mais qui semble passer tout naturellement i  propos des applications de rencontres. D’apres une etude de l’Ifop publiee votre mardi, les Parisiennes expriment leur refus de s’unir avec des hommes originaires d’Afrique sub-saharienne (62 %) ou du Maghreb/Moyen-Orient (57%).

Ce phenomene n’est pas nouveau et a deja ete foutu en lumiere par The Independent dans une longue enquete sur ce thi?me, recensant le racisme banalise via ces applications. Notre compte Twitter Grindr Racism, aujourd’hui inactif, a egalement pendant un certain temps relaye des propos racistes sur une telle application de rencontres LGBT. En voila quelques-unes Afin de se Realiser une idee :

Preference raciale ou sexuelle ?

Mais comment expliquer une telle impunite concernant des propos discriminants ? Fred Pailler, sociologue travaillant sur les usages sexuels d’Internet et des technologies numeriques, explique l’excuse avancee via de nombreux utilisateurs : « Ils se defendent en invoquant un gout sexuel et des preferences. Ils s’appuient dans une limite complexe et floue de votre que seraient le desir sexuel et la seduction. » Plusieurs justifications qui ne parviennent nullement a convaincre Lucie : « On pourra me penser ce qu’on souhaite, exclure une categorie de personne en raison de sa couleur, c’est du racisme. »

Et le cas est loin d’etre isole. En 2011, une etude australienne montrait que 64 % des hommes blancs gays et bisexuels interroges consideraient qu’il reste acceptable d’indiquer des preferences raciales sur des sites de rencontres. Ce que de nombreuses plateformes ne se privent jamais d’autoriser.

Trois ans prochainement, Christian Rudder, cofondateur l’un des plus gros sites de rencontres au monde, OkCupid, publie 1 essai Dataclysm : Who We Are, regroupant tel le nom l’indique nos precisions datas de cette page. Sur le application, les hommes peuvent noter leurs matchs potentiels entre une et cinq etoiles. Et des chiffres ne mentent jamais : les femmes noires paraissent jugees 19 % moins attirantes que la moyenne, tandis que ces dames blanches sont jugees 7,5 % plus attirantes.

Donnees privees: L’appli de rencontres gay Grindr a partage le statut VIH de l’ensemble de ses utilisateurs avec d’autres firmes

On vous voit venir avec les « c’est normal, chaque groupe ethnique privilegie le propre groupe, halala ces bobos de journalistes je vous jure ». Sauf que non : les hommes noirs jugent ainsi via OkCupid ces dames noires moins attirantes que la moyenne des femmes. Une notation qui se trouve assez peu en realises, comme l’expliquait Christian Rudder : « Au Royaume-Uni, les gens noires qui utilisent OkCupid ont un taux de reponse d’a peine 1,1 % plus faible que celui des utilisateurs blancs. » Donc enfin un jugement discriminant qui ne se repertorie pas forcement en dehors de l’application. D’ailleurs 84 % des utilisateurs de celle-ci indiquent qu’ils ne pourraient nullement sortir avec un individu ayant tenu des propos xenophobes.

https://besthookupwebsites.org/fr/bgclive-review/

On en revient donc i  chaque fois a une dissonance cognitive de l’espace.

Comment l’expliquer ? « Comme i  propos des autres plateformes sociales, les individus se lachent parfois plus sur les sites de rencontres qu’en dehors d’Internet en profitant de l’absence de presence physique et d’un relatif anonymat », lache laconiquement Fred Pailler.

Melissa, femme metisse de 30 ans, a aussi sa petite idee en la matii?re : « Mes applis de rencontres, c’est la foire a la beauferie. On selectionne notre crush, on trie les mecs, c’est totalement decomplexe dans le jugement. On a votre comportement mille fois plus discriminant que dans la vraie vie, ou cette attitude nous choquerait nous-meme. Une soeur concernant Tinder ne juge pas dans le vrai monde que les hommes paraissent des aliments consommables et jetables, elle des considere comme des etres humains… mais nullement sur Tinder. Pour le racisme, c’est pareil. »

Surtout qu’au fond, c’est legerement l’essence meme des applications : selectionner d’apres des criteres arbitraires, et fatalement excluants. Fred Pailler forcement : « Ca peut etre l’orientation sexuelle, l’age, le metier, la categorie socioprofessionnelle, ou, donc, des categories ethniques ou raciales. Permettre une preselection est un exercice par nature discriminant, et c’est pour ca que les mecs y vont. »

Meme si diverses applications jouent nos bonnes eleves : « Toutes ne permettent jamais des criteres de selection ethnique. On voit notamment que chez Meetic, le seul critere utilise Afin de structurer techniquement leur base de informations reste l’orientation sexuelle. En revanche, l’usage des photos peut toujours servir a discriminer des abonne.es. »

J’ai liste des professions ayant le plus de succes sur Tinder. – Capture d’ecran Tinder

Veneration et objet de cul(te)

Niveau discrimination, Melissa en a surpris en tout genre. « Le racisme traditionnelle, ou on me dit qu’au decouvert ma couleur, je n’interesse pas la personne », puis un autre plus insidieux : la sursexualisation ethnique. Elle cite pele-mele des commentaires dithyrambiques et graveleux dans le suppose « exotisme/sauvagerie naturelle/cote naturellement animal ».

Un fetichisme sexuel et ethnique qui n’est gui?re propre aux applications de rencontres. « C’est en particulier en correlation avec la pornographie. On voit qu’en France, l’une des recherches les plus frequentes sur les sites pornos est le mot “beurette” », detaille Fred Pailler.

Les plateformes essaient timidement de s’ameliorer. Grindr principalement propose depuis quelques mois un programme KINDR cense eduquer ses usagers a toutes les questions de discrimination raciale. Plusieurs utilisateurs de toute plateforme demandent a toutes les autres de ne pas afficher clairement leur preference ethnique via leur profil et leur propos, et de laisser l’outil de selection s’en charger, histoire de ne pas le subir. Pas de quoi faire s’extasier les concerne(e)s. « Fermer les yeux sur un probleme, ca ne claque jamais disparaitre », tranche Lucie. En attendant son date du apri?m.

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